Odile Lallier veuve de Pierre Laurent dit Lortie

Portrait d’une femme non-identifée vers 1860 (BaNQ)

Odile a été bien plus longtemps la « veuve de » que la « femme de ». En effet, Pierre Laurent dit Lortie et Odile Lallier dite Marcheaterre se sont mariés le 17 janvier 1843 à Terrebonne. Le couple s’établit à St-François de Laval, la plupart de leurs enfants y sont nés. Puis Pierre décède après un certain temps de maladie en février 1862 à l’âge de 42 ans, Odile est alors laissée seule à 34 ans avec 8 enfants de 18 ans à 17 mois, le petit dernier est d’ailleurs notre aïeul Wlfrid Lortie, le père d’Alfred.

Odile nait à Terrebonne en juin 1827, ses parents sont Michel Lallier dit Marcheaterre et Adélaide Ouimet. Adélaide mourra à 35 ans en 1846 à Terrebonne, Michel vivra jusqu’à 80 ans en 1883 et aura été marié trois fois.

Pierre Laurent dit Lortie nait le 16 juin 1819 dans la paroisse St-Vincent-de-Paul de l’Ile Jésus. Ses parents sont Jean-Baptiste et Thérèse Brazeau de St-Vincent-de-Paul. Ses arrières-grands-parents Jean-Baptiste Laurent et Louise Chalifour sont arrivés à l’Ile Jésus entre 1752-54 de Beauport.

Soit dit en passant, le nom Lortie est possiblement une déformation du nom Laurent (Laurens) en latin: Laurentii. Au fil des actes le nom a souvent été déformé pour être dit « Lhorty » et « Orty ». Le premier arrivant Jean Laurent est dit aussi Le Basque. Il arrive de la paroisse d’Anglet près de Bayonne. Mais je m’arrête ici pour lui et je reviens à Pierre, son lointain descendant, son troisième arrière-petit-fils.

Pierre et Odile se font donner une maison par les parents d’Odile, Michel et Adélaide Ouimet, cette même maison lui fut donnée par son propre père, Benoit Lallier vers 1820. La maison fait face à la Rivière Jésus (Milles Isles) à St-François.

Peut-être une maison semblable… (BaNQ)

Pierre est cultivateur mais semble bien avoir eu la fibre immobilière. Il achète et revend quelques terres et maisons, et prête même de l’argent. Il a aussi une terre de bois debout (terre à bois) de vingt arpents de profondeur de l’autre côté de la rivière, à Terrebonne sur le Coteau.

Pierre décède des suite d’une maladie, on le voit bien dans l’inventaire après-décès du défunt, la veuve doit plus de 200 livres aux Docteurs Durocher et Mc Mahon pour soins et remèdes.

À la mort de Pierre, Odile reste avec 8 enfants et sa soeur Perpétue Lallier demeure avec elle dans la maison de pierre face à la rivière.

Petite note; Perpétue mariera un Gédéon Boutin, boulanger de Rigaud quelques années plus tard. Ce couple acceuillera un jeune Wilfrid (le père de notre Alfred Lortie) le dernier né de Pierre et Odile à Rigaud. Wilfrid y rencontrera l’amour, Azilda Vallée la mariera en 1883 et ces derniers s’y feront même enterrer.

Odile ne se remariera pas. Elle vit avec ses enfants à Montréal, avec sa fille Louise-Marie et sa fille Odile. Elle meurt le 27 octobre 1907 dans la paroisse St-Jacques de Montréal.

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